Occident vs Eurasie : une guerre mondiale fragmentée (1)
« Qui contrôle le rimland gouverne l’Eurasie. Qui gouverne l’Eurasie contrôle les destinées du monde. » Nicholas Spykman - The Geography of the Peace, 1943
Chers Lecteurs,
J’ai réalisé cet entretien avec Xavier Moreau autour de mon dernier livre :
https://odysee.com/@STRATPOL:d/plaq202404:c
Je suis aussi intervenu sur radio Athéna pour une conférence qui exposait les grands axes de mon analyse géopolitique :
https://www.youtube.com/watch?v=Xj9a6j68Ipg
Enfin, je suis intervenu avec Xavier Moreau et Youssef Hindi sur la chaîne Géopolitique Profonde, pour une émission de 2 heures autour de l’actualité stratégique et métapolitique :
https://www.youtube.com/watch?v=Fb_1G8RtuaA&t=1992s
C’est ici l’occasion de partager en exclusivité pour les abonnés de Polemos, un texte qui éclaire les lignes de force de la guerre mondiale morcelée dont nous sommes les contemporains : Ukraine/Russie, Israël/Iran, tensions Taïwan/Chine etc. Il y a une logique d’ensemble à l’embrasement progressif du système-monde contemporain. Mon dernier livre, ainsi que ce texte, en exposent les axes principaux.
« Qui tient l’Europe orientale tient la terre centrale (heartland), qui tient la terre centrale domine l’île mondiale, qui domine l’île mondiale domine le monde. »
Sir Halford J. Mackinder, Democratic ideals and reality: a study in the politics of reconstruction, 1919
« Qui contrôle le rimland gouverne l’Eurasie. Qui gouverne l’Eurasie contrôle les destinées du monde. »
Nicholas Spykman, The Geography of the Peace, 1943
« La façon dont les États-Unis gèrent l’Eurasie est d’une importance cruciale. Le plus grand continent à la surface du globe en est aussi l’axe géopolitique. »
Zbigniew Brzezinski, Le grand échiquier, 1997
« Nous ne pouvons qu’espérer que Poutine et Xi seront chassés du pouvoir avant qu’ils ne puissent détruire notre civilisation. »
George Soros, Vladimir Putin and the Risk of World War III, mars 2022
Deux semaines avant le début de la guerre russo-japonaise (8 février 1904 - 5 décembre 1905), le géographe britannique Halford John Mackinder (1861-1947), publiait un texte intitulé The Geographical Pivot of History - Le pivot géographique de l'histoire.
Ce texte allait marquer l’histoire de la géographie politique et des Relations internationales.
L'ambition de Mackinder dans cet article était grandiose, il ne visait rien de moins qu’à rechercher un centre de gravité géographique de l’histoire universelle.
Ce texte était accompagné d’une carte aujourd’hui célèbre, intitulée : les centres naturels de la puissances.
Dans la continuité des travaux du capitaine de vaisseau Alfred Thayer Mahan, Mackinder reprenait l'opposition pluriséculaire entre la puissance navale et la puissance terrestre, opposition qui traverse l'histoire et façonne les relations internationales.
Dans son exposé, Mackinder examinait l'hypothèse de l'existence d'un espace géopolitique central dans le monde, la zone-pivot (Pivot Area), aussi ultérieurement désignée comme le Heartland.
Mackinder a défini cette zone-pivot, en se basant sur un espace qui correspondait aux bassins de drainage continental et arctique de l’Asie. Dans sa version de 1904, la zone pivot englobait une grande partie de l'Empire russe, mais aussi la majeure partie de l'Empire perse, à l'exception de leurs marges côtières.
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